Pluie meurtrière à Petrópolis
Mardi 15 février, 17h45 dans la ville brésilienne de Petrópolis. Les enfants sortent de l’école et prennent le bus pour rentrer chez eux. Mais la pluie qui ne cesse de tomber depuis une heure rend la circulation difficile. Le niveau de l’eau ne cesse de monter. Des torrents d’eau et de boue descendent le long des escaliers qui rejoignent les favelas accrochées aux flancs de la montagne. En quelques minutes, les rues sont transformées en rivières qui emportent tout sur leurs passages. Rua Primeiro de Maio, les voitures sont abandonnées sur place. Plus loin, elles s’accumulent et forment un barrage. Le bus qui transporte les enfants se retrouve bloqué. Il ne peut éviter la chute dans la rivière. Il est emporté. Il flotte à la surface quelques minutes puis sombre avec ses passagers au fond de la rivière. Plus loin dans le quartier d’Alto de Serra, une famille réunie devant la télévision attend le début du match PSG-Real de Madrid. Elle ne verra rien du match. Un pan entier de la montagne va dévaler et engloutir le quartier, ne laissant derrière lui qu’un immense terrain vague de terre rouge.
En quelques heures, Petrópolis ville de 300 000 habitants, située à 60 km de Rio de Janeiro, a reçu davantage de pluie que la moyenne de tout un mois de février. Au total, plus de 200 personnes trouveront la mort et plus de 1200 personnes ont été obligées d’évacuer leur domicile. Conséquence du dérèglement climatique, ces anomalies météorologiques se multiplient depuis quelques années au Brésil.